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Anselme Pannatier fut chef de l’enseignement primaire valaisan

Si vous êtes jeune, le nom d’Anselme Pannatier (1931-2021) ne vous dit peut-être rien et pourtant il a été une figure de l’école valaisanne pendant une longue période, étant chef du Service de l’enseignement primaire au Département de l’instruction publique (DIP) de 1970 à 1995. Avant de travailler au DIP puis de devenir le chef de service pour les écoles primaires et les écoles normales, il a été enseignant primaire d’une classe mixte d’une trentaine d’élèves de tous les degrés, puis maître à l’école professionnelle de Sion. 


 

                Anselme Pannatier             
                                                                                         

A la suite de son départ à la retraite, le Service de l’enseignement primaire a été dirigé par Pierre-Marie Gabioud, alors inspecteur scolaire des districts d’Entremont, de Saint-Maurice et de Monthey, qui a assuré l’intérim. Le poste a été restructuré à l’arrivée de Jean-François Lovey, chef du service de l’enseignement de 1997 à 2013.

L’article du Nouvelliste lors de la prise de retraite d’Anselme Pannatier
«Figure quasi mythique du monde valaisan de l’éducation, de l’administration et aussi de la politique, Anselme Pannatier a passé trente-trois ans au Département de l’instruction publique, dont vingt-cinq comme chef du service de l’enseignement primaire. […]
Depuis 1963, au lendemain de la votation de la loi sur l’instruction publique de 1962, Anselme Pannatier a participé à l’essor de l’éducation valaisanne. Il a connu quatre conseillers d’Etat: Marcel Gros, Antoine Zufferey, Bernard Comby et Serge Sierro. Durant ces longues années consacrées à l’enseignement primaire, il a surtout été marqué par l’évolution permanente de l’école valaisanne. »
Eric Felley (ric) in Enseignement primaire étêté - Le chef du service Anselme Pannatier part à la retraite. Son poste ne sera pas repourvu pour l’instant (Le Nouvelliste, 24 janvier 1996)

Le regard du chef de Département sur le chef de service
«La fermeté de M. Pannatier pourrait nous inviter à le comparer à un roc, à ces rocs solides de son Val d’Hérens natal. Mais soyons plus précis, et cherchons dans ces rocs un élément exceptionnel. Alors, nous le comparons peut-être à un beau bloc de cristal, ce roc évolué, transformé, purifié, qui a la franchise de la limpidité tout en conservant sa fermeté essentielle.»
Serge Sierro, chef du Département de l’instruction publique in Départ de M. Anselme Pannatier – L’hommage du chef du DIP (Résonances, février 1996)




Le chef de service en une question-réponse
«En tant que chef de service, vous avez connu une pénurie d’enseignants puis une pléthore. Quelle fut pour vous la situation la plus difficile à gérer?
Elles furent aussi difficiles à gérer l’une que l’autre. La pénurie était due à l’attrait de l’économie privée. Un attrait tel que nombre d’enseignants nous quittaient à peine leur formation terminée. Il a fallu engager, par anticipation, des élèves de l’Ecole normale. J’ai profondément regretté qu’on ampute ainsi leur formation. La situation de pléthore qui existe encore aujourd’hui n’est pas facile non plus pour des raisons évidentes. Si elle avait un aspect positif, cela pourrait être le fait de créer une certaine émulation chez les enseignants. Une émulation qui peut contribuer à faire comprendre qu’un poste se gagne, qu’il n’est pas offert une fois pour toutes.»
Paul Vetter in Anselme Pannatier «Une école sans rigueur est une école sans vigueur» (Résonances, juin 1996)


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