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Laura Crettenand, stagiaire au Service de l’enseignement

Depuis septembre dernier, Laura Crettenand effectue un stage pré-HES d’une année auprès du Service de l’enseignement, sous la responsabilité de Laura Ventura, collaboratrice spécialisée et responsable du secrétariat de direction. Avec fraîcheur, «Laura la stagiaire» raconte son parcours scolaire et les coulisses du SE.

INTERVIEW

Gardez-vous un bon souvenir de vos années d’école primaire à Riddes?

Oui, car en soi j’ai bien aimé mes années de primaire et beaucoup apprécié mes enseignants. Parmi eux, j’ai eu Johan Epiney, devenu directeur des écoles des Deux Rives. Comme activité marquante, je me rappelle qu’en 2e année d’enfantine nous avions eu en classe une remplaçante avec qui nous avions fait lors d’un atelier de bricolage des maisons en biscuits, avec des «petits-beurre» et des «bonbons nounours». En fin de primaire, j’ai le souvenir de l’arrivée d’HarmoS et du mélange des degrés. J’étais en 5P, puis l’année suivante je me suis retrouvée en 7-8H.

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«En fin de primaire, j’ai le souvenir de l’arrivée d’HarmoS.»
Laura Crettenand

 

La période du CO à Leytron a-t-elle été aussi agréable?

J’ai surtout apprécié le mélange des villages, ce qui m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes venant de Saillon, Leytron, Ovronnaz, Isérables ou Chamoson. L’ambiance au CO était bonne et aucun de mes enseignants ne m’a traumatisée. Claude-Alain Granges, nommé récemment directeur, était mon prof de français et mon titulaire en 2e année. Bien sûr, il y avait quelques matières qui me plaisaient un peu moins que les autres, comme les activités créatrices et manuelles, ce cours étant à mon goût insuffisamment récréatif et créatif.

 

Comment vous êtes-vous orientée dans votre choix de formation après l’école obligatoire?

En 2e année du CO, j’étais persuadée de vouloir devenir hygiéniste dentaire. Pour y parvenir, j’avais deux options, soit passer par l’Ecole de culture générale soit par la voie de l’apprentissage. J’ai opté pour le CFC, étant donné que j’avais envie de changement. J’ai effectué des stages pour confirmer mon choix et j’ai trouvé ma place d’apprentissage d’assistante dentaire.

 

Comment avez-vous vécu votre apprentissage?

Tout s’est bien passé, étant donné qu’en entreprise, je m’entendais bien avec tout le monde et qu’en cours à l’AMAD (Ecole professionnelle d’assistant·e médical·e et dentaire) j’apprenais des choses intéressantes. Pendant la période Covid, j’ai toutefois eu un déclic, réalisant que je ne me voyais pas dans ce domaine toute ma vie. Du fait que l’ambiance au cabinet étant conviviale, presque familiale, et que mes patrons, d’abord deux dentistes, puis trois, étaient très agréables, j’ai quand même réussi à me motiver pour terminer mon apprentissage. Cela reste donc une expérience très positive. Après mon CFC et avant de commencer mon année de maturité, j’ai été engagée au cabinet pour travailler pendant l’été comme assistante dentaire, ce qui m’a permis de gagner un peu d’argent.

 

Quel bilan faites-vous de votre année de préparation de la maturité professionnelle post-CFC «santé-social»?

J’ai adoré les cours donnés dans toutes les branches et j’ai pu découvrir des domaines nouveaux, comme les sciences sociales avec une enseignante tellement motivée qu’elle donnait l’envie d’apprendre. Les cours de français étaient aussi super, car il était essentiellement question de littérature et d’auteurs. Je me rends compte que cette maturité m’ouvre plein de portes, même si pour pouvoir changer de domaine j’ai dû faire cette année de stage.

 

Regrettez-vous parfois de ne pas avoir choisi à la fin du CO la voie de l’ECG?

Absolument pas, car travailler dans un cabinet dentaire, avec de vraies responsabilités associées au domaine de la santé, m’a rendue très autonome. J’ai l’impression d’avoir grandi assez rapidement. La transition entre la fin du CO et l’entrée en apprentissage a pourtant été rude, car je n’avais plus le mercredi après-midi pour me reposer.

 

A votre arrivée au SE, vous envisagiez de vous inscrire dès la rentrée à la Haute Ecole Arc en droit économique à Neuchâtel… Est-ce toujours d’actualité?

Non, j’ai finalement regardé du côté des opportunités de formation en Valais. Après une hésitation récente entre la HES en tourisme et la HES en économie d’entreprise, je me suis décidée pour la première option. Si cette filière sur trois ans n’est pas le bon choix, je me dis que ce n’est pas grave, car j’ai seulement 20 ans.

 

Particularité liée aux origines de votre maman, vous parlez le néerlandais. Est-ce que cela vous a aidée pour l’apprentissage des langues?

Assurément, puisque le néerlandais est une langue à la fois proche de l’allemand et de l’anglais. A la maison, ma maman nous parlait à mes grands frères et à moi dans sa langue maternelle. De plus, je regardais la télévision en néerlandais et je suis toujours allée plusieurs fois par année aux Pays-Bas, mes grands-parents maternels venant aussi parfois ici. Le niveau d’anglais y étant nettement plus élevé qu’en Suisse, ma maman m’a inscrite à des cours assez tôt, ce qui m’a permis d’obtenir mon First Certificate au début de mon apprentissage.

 

Savez-vous si la créativité est davantage présente dans les écoles néerlandaises?

Les attentes sont surtout moins fortes envers les élèves et les horaires quotidiens moins lourds, ce qui laisse un espace à la créativité. En Valais, je pense que c’est une capacité insuffisamment développée à l’école.

 

En quoi consiste votre job de stagiaire au SE?

Je travaille principalement au secrétariat de direction. Lorsque je suis là, tous les appels viennent sur mon numéro de téléphone et, en me renseignant si nécessaire, je dois les rediriger vers les collaborateurs à l’interne ou les inspecteurs en fonction des demandes qui peuvent concerner tant le primaire, le CO que le secondaire II général. J’ai ainsi des contacts téléphoniques avec des enseignants, des remplaçants, des directions, du personnel administratif des écoles et plus rarement des parents d’élèves. Au quotidien, mes activités sont extrêmement variées et vont de la distribution du courrier à la préparation de duplicatas de diplômes, en passant par la rédaction de lettres. Cette diversité est très stimulante. En plus, je travaille aussi en partie pour le centre ICT-VS et pour Résonances.

 

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Laura Crettenand avec son poste de travail au SE en arrière-plan

 

Comment résumeriez-vous vos tâches en lien avec Résonances?

Elles sont aussi très diverses. Je gère les abonnés sur SAP, je m’occupe de la mise en ligne des articles et j’assure la distribution interne des numéros. Depuis peu, je prépare et publie des posts sur Instagram.

 

Quel est votre regard sur le Service de l’enseignement?

A mon arrivée, je n’avais aucune idée de ce qui s’y faisait. Je n’imaginais pas autant de personnel derrière les écoles et je ne supposais pas que beaucoup de décisions administratives passaient par le SE. Dans mon esprit, tout était centralisé au niveau des directions d’école et je suppose que même les enseignants n’ont pas idée de tout ce qui est géré au niveau du Service de l’enseignement et de l’organisation que cela implique, ne serait-ce que pour une simple demande de congé. C’est assez surprenant de découvrir cet envers du décor des écoles. Je ne pensais vraiment pas qu’en faisant un stage ici j’apprendrais autant de choses sur le fonctionnement de celles-ci et que j’aurais une vision aussi globale du système scolaire. Et je n’avais pas non plus la moindre idée de tout le travail et la planification qui se cachent derrière Résonances.

 «C’est assez surprenant de découvrir cet envers du décor des écoles.»
Laura Crettenand

 

Appréciez-vous l’ambiance au SE?

J’ai bon contact avec tout le monde, mais tout particulièrement avec Ines et Edona, les deux autres stagiaires du SE avec qui je partage aussi des moments en dehors du travail. Leurs tâches sont très différentes des miennes, ce qui me permet de connaître une autre partie du SE.

 

 

Propos recueillis par Nadia Revaz

 


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